Stomae a eu un été bien plus que mouvementé, il a enchainé un marathon de festivals de musiques, une bonne dizaine en deux mois ! Il a aussi eu l’occasion de se confier à GQ avant son dernier rendez-vous estival à « Rock En Seine ». Il a pu aborder des sujets tels que le statut d’artiste à l’ère des réseaux sociaux, l’impact de certains de ses titres, notamment son passage remarqué au journal de 20 h de TF1 en début d’année qui a provoqué une augmentation du nombre d’appels au 3114. Le maestro a également parlé de ses ambitions futures et de ses nouvelles inspirations.

Le processus de création de Stromae

Les locaux du label de Paul Van Haver sont situés à Bruxelles, l’intérieur est confortable et cosy sans démesure ou superflu. Il a aménagé le studio dans un coin de l’appartement et il y a enregistré la majeure partie de son dernier album « Multitude ». L’espace donne sur de larges baies vitrées qui laissent entrer la lumière du jour et offrent une vue imprenable sur la ville.

« Je n’avais pas envie de me terrer dans le noir, je voulais simplement un endroit à moi, dédié à la création », a-t-il déclaré, heureux d’avoir son propre concon, le Belge s’est aussi confié sur son besoin de solitude lors de son processus créatif.

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« Oui, dans le sens où je n’aime pas avoir l’impression de faire perdre du temps à quelqu’un en lui demandant de venir un jour où, finalement, je n’ai pas d’inspiration. Être seul, c’est la garantie d’être le plus sincère possible. J’ai beau m’entendre très bien avec mon équipe, je n’ai pas envie de ressentir sa pression, d’avoir la sensation de devoir lui plaire et de ne plus écouter mes envies au moment de créer ». Ainsi, pour le projet « Multitude », Stromae a passé parfois plus de quatre heures par jour à faire des prises, seul face à son micro.

Stromae songe à s’inspirer de la rumba congolaise et à écrire comme Koba LaD

Stromae a expliqué dans l’interview qu’il remettait totalement en question son processus créatif : « Je n’ai pas envie d’écrire des chansons vides de sens qui sonnent bien ni de mettre de la poésie en chanson. Je me situe entre les deux ». En effet, l’artiste Belge a même dit qu’il envisageait d’écrire des chansons dépourvues de rimes, citant Koba LaD et la rumba congolaise comme exemples. Selon lui, le but serait d’avoir une plus grande liberté d’écriture, de s’extirper de la dépendance aux schémas de rimes et de donner plus de pouvoir à des textes jusqu’alors inimaginables.

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Surprenant à première vue, cet exemple semble plus logique qu’il n’y paraît. En effet, le rappeur du 91 a atterri comme un OVNI avec « Train de vie » dans la planète Rap Français, un titre qui a complètement installé Koba LaD dans le Rap Game. En plus de son flow unique, le jeune rappeur affichait également une écriture particulière où les rimes étaient reléguées au second rang pour s’autoriser plus de liberté. Ce serait ce procédé qui aurait inspiré Stromae.